Réunion publique du Parti de l’égalité socialiste (Australie): Faites grève en soutien aux infirmières! Formez des comités de la base! La vie avant les profits!

Le Socialist Equality Party, SEP (Parti de l’égalité socialiste) invite tous les travailleurs de la santé, les étudiants, les enseignants et les travailleurs de toutes les industries à participer à une réunion publique en ligne le samedi 12 février à 16h (AEDT). Cliquez ici pour vous inscrire.

La réunion discutera de la voie à suivre pour les infirmières grévistes à la suite de l’appel de la NSWNMA (Association des infirmières et sages femmes de Nouvelle-Galles-du-Sud) à tenir un vote en faveur d’une grève de quatre heures dans tout l’État le 15 février.

Le SEP met en garde les infirmières et tous les travailleurs de la santé: la dernière chose que souhaite ce syndicat est une grève des infirmières à l’échelle de l’État qui attirera l’attention sur leurs conditions de travail insoutenables et la charge de travail que le syndicat lui-même a acceptées. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour l’annuler ou l’étrangler.

La NSWNMA n’a appelé au vote de grève que parce qu’elle ne peut plus contenir la colère et la frustration croissantes des travailleurs de la santé face aux conditions désastreuses du système de santé alors que la pandémie est hors de contrôle en Australie.

La catastrophe à laquelle sont confrontés les travailleurs de la santé, les enseignants, les étudiants et l’ensemble de la population est le résultat de la stratégie de «laisser le virus se propager sans entrave» de tous les gouvernements, travaillistes et libéraux. Ils ont supprimé même les mesures de santé publique les plus élémentaires qui visaient à contenir le virus.

Dans tout le pays, 3914 personnes sont hospitalisées pour la COVID-19, dont 2099 rien qu’en Nouvelle-Galles-du-Sud. Janvier a été le pire mois d’infection massive et de décès depuis le début de la pandémie, avec 2,15 millions de cas confirmés – ce qui signifie que 8,6 pour cent de la population du pays l’a attrapé en un seul mois – et 1519 décès confirmés.

Tout cela s’est produit avant que les écoles ne commencent à rouvrir à travers le pays. Moins d’une semaine après la réouverture, des milliers d’enfants et d’enseignants ont été infectés. Le décor est planté pour l’infection massive des élèves, y compris d’enfants non vaccinés, ce qui propagera le virus parmi les parents et enseignants. Les enseignants sont désormais confrontés à la même catastrophe que les agents de santé dans les hôpitaux.

La réouverture des écoles n’a pas été effectuée dans l’intérêt de l’éducation des enfants mais pour obliger leurs parents à rester à leurs postes de travail dangereux.

Laisser le virus se propager a provoqué une crise dans le système hospitalier déjà débordé. À Victoria, le mois dernier, une alerte «code marron» a été lancée pour la première fois dans l’histoire de l’État.

Des conditions similaires existent en Nouvelle-Galles-du-Sud, y compris le report des chirurgies électives, et les agents de santé ont été rappelés au travail, forcés non seulement d’écourter leur congé, mais de cesser en plus leur isolement COVID-19.

Les infirmières ont signalé que des patients COVID sont admis dans des services non COVID, créant ainsi les conditions permettant au virus de se propager dans les hôpitaux. Les pénuries massives de personnel et l’augmentation de la charge de travail poussent le personnel hospitalier à ses limites et des infirmières stagiaires sont affectées de force aux services de soins intensifs.

Le vote de grève organisé par la NSWNMA est conçu pour limiter et étouffer la colère généralisée des infirmières en lançant des appels au gouvernement Perrottet pour des améliorations non spécifiées du ratio infirmière-patients et de la rémunération. Comme tous les premiers ministres du cabinet ministériel national bipartite, Dominic Perrottet dirige un gouvernement qui fait délibérément passer les profits avant les vies.

Le syndicat limite l’action aux seules infirmières qui sont membres du syndicat. Il exclut les médecins, les ambulanciers paramédicaux, les aides-soignants, les agents de nettoyage et autres travailleurs hospitaliers, ainsi que les enseignants et les travailleurs de la logistique, qui sont également contraints de retourner au travail, dans des conditions intolérables sous la menace d’être infectés.

La grève proposée n’exige pas le renversement des politiques de la libre propagation qui ont justement provoqué cette crise. C’est parce que les syndicats ne se sont pas opposés à la campagne de réouverture tout au long de la pandémie en premier lieu!

La pandémie a prouvé que le capitalisme est incapable de répondre aux besoins les plus élémentaires de la société car tout, y compris la vie, est subordonné au profit. Les épidémiologistes et les expériences en Chine, en Nouvelle-Zélande et en Australie ont prouvé qu’un programme coordonné de vaccins et de mesures de santé publique éliminerait le virus. Mais les sociétés capitalistes n’accepteront aucun obstacle à leur accumulation de richesse et de profits. Ce qu’il faut pour arrêter le virus, c’est la mobilisation de la classe ouvrière internationale, basée sur une lutte politique pour l’élimination de la COVID-19.

On ne peut pas laisser les infirmières se battre seules!

Le SEP appelle les infirmières à s’unir aux autres travailleurs de la santé, ainsi qu’aux enseignants, éducateurs, travailleurs de la logistique en Australie et à l’étranger. Les travailleurs de la santé doivent former des comités de base indépendants, hors de l’emprise des syndicats, pour coordonner et étendre leur lutte.

Nous vous encourageons fortement à assister à notre réunion et à participer à cette discussion vitale. Cliquez ici pour vous inscrire.

(Article paru en anglais le 7 février 2022)

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